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  • : ma vie sans intérêt aucun, passez votre chemin si vous avez quelque chose sur le feu... ma vie donc, zestée de celles de mes poulettes et d'un poussin, et de tout ce qui, sans être important, l'est pour moi. N"hésitez pas à laisser un ptit mot.
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 18:06

Depuis que tu es parti, la honte est remontée. Comme mon repas européen équilibré d'européenne équilibrée du jour où on m'a dit qu'on ne savait que ça.

Que ça ?? Deux enfants encore, deux enfants de plus en centre de rétention ?

Un centre de rétention est une prison qui sépare ceux qui sont nés du mauvais coté et essaient de s'en sortir de ceux qui sont nés du bon et ne veulent pas partager. Tant pis pour toi, nananère.

Mais moi ? Et si moi, je veux partager ?? Je veux partager. Surtout avec les malheureux, figure-toi. Parce que partager entre privilégiés, c'est quoi l'intérêt ?

Et du contre-exemple à tes raccourcis "l'étranger c'est le mal", j'en ai aussi dans mon escarcelle. Pour les petites agressions dont je me souviens, côté froid ou coté Belle de Mai, figure-toi que tous étaient bien blancs, et qu'ils n'avaient pas la moindre once d'accent. Le hasard, Balthazar ?

 

Walid a sept ans et était arrivé en décembre à l'école qu'il a suivi assidûment jusqu'au jour où l'Etat français l'a fait disparaître.  Mon devoir de réserve d'enseignante s'arrête là où commence la préservation des droits d'un enfant. Et si tout le monde faisait pareil au lieu de se taire, on avancerait peut-être un peu pour devenir le pays des droits de l'Homme.

 

Allez, on chante ? J'en suis bien triste. J'aimerais bien, un jour, ne chanter que les petits piafs qui vont où ils veulent.

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 10:33

Atelier écriture, 2001. Une vie plus tard, toujours les mêmes dadas : l'enfance, le ressenti, la recherche du vrai. Le titre était celui de l'article.

 

Je me souviens... mirabelles chaudes de soleil qui éclataient jus épais collant les doigts dans l'herbe sèche et coupante au mois d'août

Je me souviens... l'odeur de la terre quand il fait chaud n'est pas la même quand il pleut et le foin, la poussière qui enveloppe s'emmêle dans les cheveux la bouche les doigts l'odeur de chez moi

Je me souviens de mon premier vélo, rentrer dans le vent le vent sur les dents choc chute brûlure des mains des genoux et sur la peau plus de larmes que de sang

Je me souviens... ma poupée crâne chauve et froid que je réchauffais en collant ma bouche dessus, odeur de vanille quand je fermais les yeux

Je me souviens... un petit garçon roux me persécutait en m'enfonçant ses ongles dans le bras, vraiment mal, quartiers de lune qui s'effaçaient peu à peu

Je me souviens de chaque sourire chaque peau que j'embrassais chaque voix et angoisse déjà que ceux-là s'en aillent (ils sont partis quand même)

Je me souviens... dernier jour d'enfance septembre noir pluie glacée mal au coeur voiture qui tangue et chagrin j'avais cinq ans.

 

 

 

Après coup - c'est-à-dire une fois qu'il m'avait offert toute sa collection de broches des boîtes de prod bulgares (faut croire qu'on avait dépassé l'âge des Schtroumpfs... !) et cousu lui-même des coussins en forme de coeur, après coup donc je me suis rendue compte qu'il était un peu in love. mais sa démonstration tactile ne facilitait pas la compréhension. Philippe M. était un grand malade à dix ans. Ca fait du bien d'en parler !!

 

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 10:20

Hey, m'avait échappé, ce clip ! Quand il y a des arbres, c'est forcément un truc à bestiole.

Ok, y a pas que ça.

Et une ptite mélodie dans la tête, une...

Boogaerts, il est parfait pour un hiver calme et doux. C'est un poncif, que dis-je c'est un truisme, bref, c'est une lapalissade, on pourrait croire que j'ai du temps à perdre !

Méééé non, c'est pas ça... C'est juste qu'il vient demain, aux Trinitaires, nous informe  Mirabelle TV !

Et que j'irais bien !


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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 20:20

Calendrier de l'Avent, mémorisation d'accords (toltèques ou musicaux), lavage de voiture, épilation, blogs, même combat.

Service minimum.
Maître mot, se préserver.

Plus, je ne peux pas : ça coince. Dans le cou, les épaules, la tête d'alouette.

Mais je suis là, toujours...

Alors on est gentil, on ne s'esclaffe pas (trop) devant mon calendrier minimaliste et ma photo en faux sepia qualité deux pixels.

Et on dit à bientôt à la dame.

 

decembre2013-007.JPG

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 09:59

Des sourires et une soirée comme on en passe trop peu.

Rapprochez les talents, ils multiplient la richesse du moment comme des petits pains pâtes à pizza...

Les voix, les guitares se sont croisées, se sont répondu, et le bonheur a rebondi, et il a pris possession de tout cet espace, je me suis même laissé dire qu'il en débordait jusque sur la rue, et qu'il en est reparti un peu partout en fin de soirée, quand les flammes se sont endormies...

Les mots étaient ce qu'ils doivent être : ciselés, choisis, méticuleusement.

Derrière la porte discrètement accueillante, une guitare virtuose, des voix et des idées d'applomb, le plaisir de découvrir que nos références se rejoignent, et des hôtes à encourager dans leur démarche et à remercier et remercier encore pour tout cela.

On a tout partagé, et surtout l'idée que oui, c'est possible.

Hier soir, on a fait le monde à notre image et on a vu que c'était bon !!

 

(Hhaaa, un monde sans Manuel !...)

 

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 15:48

De temps à autre, j'ai envie de garder une trace de mes lectures.

Quand le texte parle d'absence d'émotion et qu'il transpire pourtant desdites émotions, par exemple.

 

Je suis en admiration devant Le garçon incassable, de Florence Seyvos, Ed. de l'Olivier, 2013.

 

 

 

 

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 16:42

 

Je ne peux pas sortir ce soir. Le thème du spectacle est évidemment intéressant, certainement émouvant. Un trio, deux musiciens, et cette interprète du coin, qui modèle ses textes et ses compos sur la base glaiseuse et ensanglantée du pays de Braux, qui malaxe les histoires humaines pour en sortir la moelle torturée. Les vies d'ici ressemblent à nos villages, cherchant leur âme, affolées d'immobilisme. Depuis si longtemps, on attend l'avenir. La guerre, etc.

OK, je n'écrirai pas de papier sur ce récital. Patienter ici, c'est accepter d'aller de l'avant. D'ailleurs, je serais transie par l'averse qui tombe sur le toit de ta voiture en chemin vers moi.

 

La guerre qui n'était plus ici, tu es parti la chercher.

Elle n'avait rien de plus que les autres. Pas plus propre, par exemple. Il n'y avait pas moins d'innocentes victimes collatérales. Tu nous as montré tout cela en noir et blanc, en couleurs, en numérique. Tes plans argentiques reviennent toujours sur ton cœur, précieux. Je t'en ficherais de la grenade et de l'attaque suicide. « Et tu te résigneras à te ranger des voitures, quand tu y auras laissé quelques dents ? » Running gag entre nous. Dis, deux mois que tu étais parti. C'est long. Presque une vie, c'est ce que semble me dire le regard de ton chat qui ouvre un œil chaque fois que je passe devant lui.

 

Fait presque froid, non ?

Une toilette exhaustive plus tard, ma petite robe noire fétiche sur le dos – appréciée sans doute, mais presque en lambeaux, elle mériterait de trouver une remplaçante, tu mérites bien que je m'attife un peu – , mon thé meuble et réchauffe cette attente. Les ruisselets sur la vitre déforment le temps et vident mon cerveau. Me vient l'image d'une Pénélope emmêlée dans ses écheveaux. Où en es-tu de ta route ?

 

Et je ne peux pas sortir. M'en veux-tu de penser à sortir ce soir ? Oui, mais attendre, attendre... Tu connais bien ma tendance à fuir le vide, le creux, le néant, à jouer de l'emploi du temps surchargé. Mon angoisse cristallisée par une manière frénétique d'occuper la vie, l'espace, le temps.

 

Quand le téléphone sonne, on dirait du Lelouch. Je n'ai pas revu ton frère depuis quinze ans, depuis le baptême d'Aria et sa sortie sur ton incapacité notoire à agir en homme. En Action-Man, qu'il voulait dire. Exemplaire unique de golden bouseux. Lui et son 4x4 pas pour le béton, lui et ses tirades androcentrées, lui à la chasse, à la pêche, lui et son treillis, lui qui partout et en tous temps t'écrasait de son ronflant titre d'aîné. Un aîné bien imbibé, bien tout ce qu'il avait de chaleureux. Bonjour monsieur l'aîné, vous comptez venir nous voir ? Bien, vous connaissez l'adresse ? Presque dommage, si tu permets...

Toi ? Toi c'est autre chose. Tu n'es le contraire de rien ; tu es l'absence même.

Absence de bruit, d'implication quelconque au quotidien. Un bruissement infime de feuille dans la tempête de ton arbre généalogique. Absence. As-tu existé quelque part entre ta conception et aujourd'hui ? Clic, oui. Les obturateurs et les flashs parlent pour toi. Tu ne donnes pas ton avis, jamais, mais tu témoignes par des gros plans sur des visages laminés par la misère, dévastés par la douleur ou déformés par la peur. On voit peu tes yeux mais on voit ce qu'ils ont vu.

Es-tu l'absence ou l'essence ?

Clic clac, c'est le reporter, voici des images dont vous vous remplirez la panse et la pensée pendant ma prochaine absence.

Pour faire simple, parce que c'était toi et parce que c'était moi c'était à la vie à la mort.

Et tu reviens.

C'était donc sans compter l'ironie de la vie. Tu peux rameuter les cousins. Aria les attend avec plaisir. Je pense café, brioche dont la pâte lève près du poêle – et qui m'a occupé les mains, sinon l'esprit, pendant un quart d'heure.

Est-ce qu'il faut prévoir, je ne sais pas moi, de la musique ? Festif, je ne dis pas, mais un peu de... quelque chose d'agréable, d'anti-spleen, de cossu dans notre soirée, ça te plairait ?

 

 - Tiphaine, c'est Géraldine. Le concert de ce soir, à Saint-Ermant, tu comptes y aller ? Moui, ça m'arrange. Un peu mieux. Mmm ? Une photo, le thème. Naaan, ma belle, si on faisait dans la critique, ça se saurait ! A très vite.

 

Ce temps. Et puis arrive, donc. Que j'aille mieux dans la nuit.

Qu'attends-tu, grande ? Un coup de klaxon ? Des appels de phare ? Comme si c'était ton genre...

Demain, une grande journée nous attend, toi et moi. On ne restera pas collés tous les deux, chacun ses occupations n'est-ce pas.

Tu sais ce que j'aimerais ? Un barbecue. Avec des guimauves à faire rôtir et à tremper dans du chocolat. Je débloque ? Un brin. Va pour le camembert à la scout.

Musique. Sodade ? Nada sur le disque, rayé ? Tombe bien.

Alors un franco-français Veiller tard... Ça parle des choses au fond de nous qui nous font comme le titre. D'un chien qui pleure. P. de concert que je rate.

J'imagine que tu penses à moi comme je pense à toi, ça nous rapproche.

Je vais me coucher.

 

Avant, je suis tout de même sortie sous le rideau argenté des gouttes lacérant la nuit qui m'a fait renaître à ce jour de juillet où l'on avait joué tous deux sur l'herbe. Grand bonheur, rires, jeux d'eau. Il ne reste que l'eau.

Pendant ce temps, une belle dame optimiste chante les guerres d'hier dans la vieille Europe, et le sang et les familles détruites.

On me téléphonera pour m'avertir de l'arrivée de ton convoi.

A l'horizontale, que tu reviens.

Avec tes photos sur le cœur.

 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 16:19

 

J'ai horreur de courir les magasins.

Il me manque plus d'un neurone, mais notamment celui du regard affuté de la chasseuse de bonne affaire ou de l'article nécessaire.

Tracer mon chemin au milieu des objets à vendre est à peu près aussi facile pour moi que de trouver un commodo de clignotant gauche de Picasso dans une Casse Auto. Et encore. Dans le second cas, de bonnes âmes ont pitié de moi. Dans le premier, je dois assurer. J'ai la panoplie, c'est-à-dire l'âge : je suis censée avoir baigné dedans, je crois. Avoir été baptisée aux soldes et éduquée au décryptage des enfilades de rayons.

Que nenni. Je devais être perdue dans les aventures des 6 compagnons de la Croix-Rousse quand je suivais ma mère chez Z.

Je mets un quart d'heure à trouver le bon emplacement – c'est-à-dire que je me noie dans un océan de layette quand je cherche une robe en 6 ans. Je pense que les bottes en caoutchouc ou l'agar-agar seront au fond à droite, et je ne les trouve près de la porte d'entrée, à gauche, que trente minutes et une crise de perplexitude plus tard. Tu ne connais pas la crise de perplexitude ? Tu en as, de la chance.

La crise de perplexitude, c'est encore rien à côté de la honte parce que tu cours (pardon, pardon) derrière ton poussin qui se sauve (oui, forcément, lui non plus il ne sait pas qu'on ne peut pas courir partout parce qu'il y a des loups cachés derrière cet alignement de manteaux).

Echevelée, un torticolis en cours d'élaboration pour cause de poussin – pff, tu as encore profité, toi - maintenu planqué sous l'aile, en tee-shirt alors qu'il fait dix degrés en plein midi, tu te jettes dans la Picasso au commodo gauche flambant presque neuf et tu comptabilises tes prises : c'est prouvé, la couvée ne va pas sortir très vêtue ce printemps, et tu mangeras de la farine au sel.

Il devrait y avoir des stages de civilisation consumériste, pour les gens inadaptés (oh, hé, on dit différent, hein, reste poli avec moi). Du coup je m'oblige (ouais, je sais, c'est fou) à me déplacer de temps à autre plutôt que de clavarder compulsivement (ceci est un ex-voto à Zalando, Sarenza, Bébé au naturel, Aromazone, etc : reconnaissance éternelle).

En plus, en ligne, t'as des codes promos alors que les vendeuses en vrai elles te regardent tout bizarre quand tu demandes si y aurait pas une réduc en ce moment.

En attendant de comprendre comment fonctionne une grande surface et tous ces entrepôts de vente, je cours de bon coeur les vide-greniers.

Dans une broc, tu as besoin d'une robe, tu trouves des engrenages trooop beaux. Tu ne sais pas exactement quand tu vas t'en servir (alors que la robe, tu en auras besoin pour avant-hier, vu que la tienne est en lambeaux) mais bon c'est tellement bon de savoir qu'ils seront là quand tu auras la fulgurante inspiration (celle dont Marc Lavoine parle si bien. Vous ne savez pas ce que Marc Lavoine vient fichtre faire ici ?! Patience...) Et puis une robe, tu as encore 3 (brocantes par dimanche) x 4,5 (semaines dans un mois) x 4 (mois dévolus aux vide-greniers) pour en trouver une. Ça va viendre, entre douze jeux pour enfants (alors que j'avais dit que le quota était atteint), douze duos de tasses qui rejoindront les placards (alors que j'avais dit que le quota était atteint), trois coups de soleil (pas la couvée, surprotégée), une crise d'hypoglycémie (pas la couvée, surnourrie) et peut-être la trottinette rose dont rêve la ptite poulette.

Pendant les balades sur les brocantes, on prend l'air, le soleil, on papote avec toutes sortes de gens, on découvre des objets dont on ignorait l'existence (la carpe qui chante, voyez ce que c'est ? Non ? Bah en tout cas ça se vend sur les brocantes !) Je ne me souviens pas de discussion follement enrichissante avec une vendeuse chez H&M. Alors que la bassine cabossée et les vieilles photos, va savoir pourquoi, ça encourage la glose.

L'unique avantage à mes yeux de se déplacer, c'est le temps de trajet mis à profit pour écouter la radio lorsque je suis seule avec le poussin (je vous ai déjà parlé du rapt sonore des poulettes, je ne vais pas m'étendre à nouveau sur la misère auditive que je subis en ce moment...)

Donc j'écoute parfois la radio.

Heureux ceux qui ne connaissent pas la diversité des radios locales en Moselle-Est.

J'ai eu le douloureux privilège (c'est un peu comme quand tu te fais poser un piercing, j'imagine, tu es content de l'avoir fait mais bon tu te souviens de la bonne suée, quand même) de découvrir un extrait du dernier album de Carla Bruni (75 pour cent de lectorat perdu en 10 lettres).

Reviens, Raymond, on parle de toi. Comment dire. Comment dire. Comment dire.

Ses matelas étant trop épais, elle s'est dit qu'elle allait transformer quelques billets en une chanson, la princesse ? Plouf-plouf, il me fallait une chanson. Anne, ma vénérable mère Anne (je n'ose pas dire ma sœur, j'ai trop d'admiration pour elle), on ne l'a pas vue venir, cette … ?

Raymond. Chanté par Nana pour son Jacquot, ç'aurait eu de l'intérêt. Le côté décalé, ubuesque.

Mais Raymond par Bruni ? Mais rien, en fait ?

Les paroles. Huuum, recherchées, subtiles, teeeellement travaillées. Il y a LyricsMania pour ça, pas envie de copier-coller.

Mais quand je pense que Brassens a mis dix ans avant de proposer sa Supplique. Qui sait, si tu avais bossé dix ans ?!

Et puis ton ton (ah ? On n'avait pas encore parlé de lui, c'est fait) à la je ne m'implique pas, je fais dans la blagounette potache, dans le 21ème degré. Nan. Même pas qu'on y croit. Tu n'as rien réussi à pondre d'autre, je compatis, je comprends, tête à l'envers, Giulia toussa.

Avantage à ton écriture : quelle chance ! Quelque soit le sens du vent, tu ne finiras pas brûlée vive.

J'avais bien aimé ton premier album. C'était un premier album.

Je te comparerais un peu à Céline Dion. T'es contente ? T'as vu, je te soigne, je pourrais presque te faire un compliment !

J'ai autant d'affection pour toi aujourd'hui que pour le sens dionesque (j'aime bien ce mélange de Diogène et d'ubuesque) de la nuance et du bon goût.

Franchement, en Potiche d'âne, t'étais bien. Tu fais très bien le porte-manteau et tu as un don certain pour le sourire inexpressif.

Comme je ne pouvais pas te mettre de claque, je me suis lancée à la recherche d'une autre station.

Dix-huit kilomètres plus tard, entre les crrhhhcrrrhhhh de Radio Mélodie et les ffffccchhhh d'une fréquence allemande non identifiable, je retrouve Inter.

Malheur sur moi.

Marc Lavoine, interview fleuve. Super, on prend le temps, je suis évidemment dans la même optique, slow life, profiter, etc.

Sauf que c'est Marc Lavoine, hein.

Et Marc Lavoine, bah, il en dit, des lieux communs. De quoi cuisiner pour tout le personnel de la Maison de la Radio. Quand je pense Sorbonne Nouvelle, 2003, GREAAL, groupe de réflexion sur l'ailleurs, l'autre et le lointain (paix à son âme, je n'ai pas retrouvé trace de vous sur google, m'est d'avis que cette bonne idée est décédée en même temps que vous passâtes votre doctorat, les collègues), je me dis qu'on avait pas besoin d'aller chercher si compliqué : Marc Lavoine, c'est l'encyclopédie du who'sn't who.

Marc Lavoine, c'est le type qui a placé des autres types à l'Olympia. Wow. Quel signe du destin.

On aurait pu croire à du Woody Allen, mais non, c'était juste Marc Lavoine, et je crois qu'il ne fait pas exprès.

Je ne peux pas remplacer les termes « Marc Lavoine » par des synonymes, il n'y en pas. C'est un concept.

Marc Lavoine, donc, se sent obligé d'informer France Inter du jour lumineux où Aragon lui a donné quelques piastres (il était placeur, je le rappelle. On parle d'un pourboire.) C't'évident, quoi. Ça forge un homme. Pour ma part, j'ai servi une pizza à Souchon. C'est bien entendu pour cela que j'ai décidé d'écrire des textes. Et puis mon côté comédienne, c'est parce que Jean Rochefort a piqué du nez pour éviter mon regard le jour où il a croisé le mien. Comme Patrick Fiori (à qui je servais aussi une pizza, comme quoi le destin sonne toujours deux fois) m'a dit que j'avais un joli prénom, que c'était aussi le prénom de... (on ne saura jamais, mais je présume qu'elle ne s'appelait pas Sarah) donc, comme il m'a dit ça, bah... Rien.

J'ai tout casé ?

Non, il en reste – et je vous en ferai grâce.

Franchement, ces anecdotes-là, tout le monde en a, ont-elles leur place sur une antenne (je veux dire, ailleurs que sur RVS) ?!! (et un livre, au moins, ça fait marcher le commerce)

Bon. C'est pas tout ça, mais pendant que je vous raconte des salades, le reste ne pousse pas.
Je veux dire, évidemment, que je m'en vais coller mes bidouilles en attendant la livraison de mes ptits colis.

Pi en plus je parle, je parle, mais qui je suis, hum ? Moi qui n'ai jamais parlé à Marc Lavoine !

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 19:58

"- Maman, Mamaaan, ma soeur elle touche le zizi du poussin.

- Même pas vrai d'abord !

                        ... Je touche en-dessous !"

 

Je vous laisse le soin d'apprécier la nuance !

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 23:39

 

Il y a pas mal de temps – oserais-je écrire plus d'une décennie ? Ouch, trop tard, c'est fait... - dans mes jeunes, braves et irresponsables années (je crois avoir conservé de cette époque à titre de souvenir cet unique et dernier adjectif) j'ai toujours ou presque freiné des quatre pattes lorsque le hasard me proposait un rôle, un truc à faire, une opportunité, diriez-vous.

Une opportunité ??! Un truc de la mort qui trouille à la takalefertoimême, oui !

Voiiilà.

Ça, c'est moi.
La chochotte peur de tout. La chochotte peur de vivre.

Une interview à faire ? Peur. Le metteur en scène est 'achment sympa (trop pour être honnête) même qu'il regrette que je n'ai pas participé à ses essais ? Surtout, ramasser le restant de l'entretien en une boulette, de manière à ce qu'il ne se souvienne surtout plus de moi. Ou pas exactement de la façon dont il l'espérait.

Un projet ? Surtout, surtout, courir d'autres lièvres, de peur que celui-ci à se casser la binette ne me baigne à l'eau triste les mirettes. Peur d'avoir mal à mon ego, peur de rater, peur de ne pas être au fond celle que, etc. Pêché d'orgueil. Que tu crois. Parce que juste, je pense vraiment ne pas être à la hauteur. Et pendant que j'y suis, je me fiche des compliments qui me mettent plus que tout mal à l'aise.

Les autres, mieux que moi. Les autres, parler, savent faire. Bonne présentation, sourire vendeur, les autres, bien. Les autres, réfléchissent. Ont des objectifs dans la vie, gèrent leurs envies et leurs coups de coeur façon CAC40, projettent leurs investissements dans des tableaux d'amortissement, prêtent sur gages uniquement, et récupèrent bec et ongles leur mise. Les autres, forts. Fortes.

Moi ? Petite bestiole sans prétention. Volète au plafond.

Mais personne n'est trop petit.

Tu as déjà essayé de dormir avec un moustique dans ta chambre ?


Une copine de mes amies m'a toujours laissée perplexe. Avec sa volonté. Ses « pourquoi pas moi ».

Ses essais (qui sont souvent tombés à l'eau – mais à se mouiller elle s'est tout de même forgé un joli cv d'essais, ce qui est plus encourageant qu'un cv vide. Ça donne envie de lui laisser sa chance, quelqu'un qui a si souvent tenté de l'attraper.)

Disons pour être honnête que je n'ai pas raté grand-chose si ce n'est ces choses qui auraient pu être les plus grandes justement.

Illégitime, comme si... Ou comme si pas du tout.

Et en fait, hein. Pourquoi pas.

Je relis ton blog, la copine. Tu m'épates.

Donc merci la copine A.

Et à partir de demain, parce qu'aujourd'hui est quasi fini, ordonnance :

augmenter les séances d'écriture, doubler les temps d'exposition au grand air et au soleil façon secte je fais partie d'un tout et le tout rate un super truc si je n'y ramène pas ma fraise, et les riffs d''Hurricane, fingers in the nose si je veux.

Je veux.

Je peux.

J'ai grandi.

Je vous aime, les gens, de plus en plus un peu.

Et de moins en moins vous me faites trop peur.

 

La citation du moustique est de Sa Sainteté le Dalai-Lama, le billet dédicacé à ceux qui ne comprennent pas ce que j'écris et à ceux qui trouvent que j'écris de manière limpide (oui, on m'a dit ça, un jour, si si).

 

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